Salut !
Aujourd’hui on va découvrir ensemble un artiste, français bien sûr, qui est un photographe mais un photographe un peu spécial, vous allez voir !
Né en 1983 de son vrai nom Jean René, JR est un artiste de rue qui fait parti des plus connus de sa génération. C'est un artiste engagé, novateur et qui fait rimer art urbain avec poésie. Son truc: des portraits, des portraits et encore des portraits ! JR voyage pour capter des visages et afficher ses grands portraits photos en noir et blanc toujours, sur les murs du monde entier. Dissimulé sous ses lunettes de soleil rondes noires et son chapeau, l'artiste souhaitait au début rester anonyme, certainement à cause de son passé d’artiste de rue ou il taguait dans l’illégalité et ou il devait se cacher.
En 2005 en France il y a eu des émeutes dans les banlieues. La jeunesse française des quartiers s’est révoltée et c’est à ce moment-là que JR a réalisé son premier projet intitulé « 28 Millimètres : Portraits d'une génération». On y voit des visages de filles et de garçons qui vivent en banlieue. Cette génération souvent montrée du doigt par les médias JR voulait la montrer autrement. Lui aussi vient de la banlieue parisienne alors il voulait changer le regard que les gens ont sur ces citoyens bien souvent oubliés. Il colle alors illégalement des affiches de portraits sur les murs de la cité des Bosquets puis à Clichy-sous-Bois, là où les émeutes ont commencé.
JR aurait d’abord pratiqué un peu le graffiti avant de se lancer dans sa passion et son art : la photographie. En fait la légende raconte qu’il aurait trouvé un jour un vieil appareil photo dans le métro parisien. C'est comme ça, un peu par hasard, qu'il aurait commencé la photographie. Il parcourt pendant plusieurs années l'Europe pour prendre en photo celles et ceux qui, dans l'anonymat, font le monde d'aujourd'hui et de demain.
Alors inutile de chercher ses photographies dans les musées, vous n'en trouverez pas! Pour lui, la rue est un immense musée à ciel ouvert. Il vous faudra parcourir les capitales du monde et fouiner les coins des rues pour voir ses immenses collages grandeur nature.
Son but en fait, vous l’aurez compris, c’est d’attirer les regards des gens directement dans les rues du monde entier avec ses immenses portraits de plusieurs mètres de haut. La plupart du temps, les œuvres représentent des personnes inconnues, il les colle sur des murs, sur des toits. En 2007, par exemple il s’est fait remarquer en organisant la plus grande exposition photo d'art urbain sur le « mur de la honte » entre la Palestine et Israél. Toute cette exposition était complètement illégale.
En 2008, pour rendre hommage à celles qui occupent un rôle essentiel dans les sociétés mais qui sont les principales victimes de guerres, de crimes, de viols, JR recouvre les rues d’une favela à Rio de Janeirod’immenses photos de visages et de regards de femmes.
A chaque fois près d'une dizaine de collaborateurs l'accompagnent. Quand on voit la taille de ses installations on imagine bien sûr qu’il ne travaille pas tout seul!
Des favelas de Rio aux villes les plus pauvres du Kenya en passant par Paris, Los Angeles, Shangai et même Bethléem, JR sillonne le monde à la recherche de citoyens à photographier pour ensuite placarder leurs portraits via des collages géants sur les murs. Des femmes, des hommes, des enfants, des vieillards, des banlieusards, des mères de famille, des religieux, des sportifs, tout le monde est photographié par l'artiste.